Par Mustang - 24-09-2009 22:51:24 - 7 commentaires
Deuxième jour d'automne, le temps est doux, j'en profite pour effectuer ma sortie hebdomadaire en vtt.
L'heure est tardive mais la lumière n'en est que plus flamboyante.
Par Mustang - 21-09-2009 22:37:14 - 11 commentaires
Un an pour galoper !
Les Galopades du Patrimoine - 18 septembre 2009 - Alençon (orne)
En fait, cela fait plus d'un an que ce projet est en gestation. David, le directeur de publication d'hebdomadaires locaux, inspiré en cela par son rédacteur en chef, JMF, ultra marathonien de grande qualité, voulait organiser une course à pied dans les rues d'Alençon.
L'affaire semblait assez simple à mettre sur pied mais David a eu la malencontreuse idée de s'adresser d'abord au seul club d'athlétisme FFA de la ville ce qui a froissé la susceptibilité de certains autres d'une autre mouvance.
Quoiqu'il en soit, chacun ayant mis un -peu- d'eau dans son vin, l'affaire est repartie en automne dernier en réunissant 4 partenaires dont mon club pour organiser ces galopades à travers la ville d'Alençon.
David a pris la présidence du comité d'organisation, la fonction de trésorier m'a échu! Pas vraiment eu le choix! Enfin, la machine était lancée. Les réunions ont été nombreuses.
L'idée du parcours était de faire traverser les bâtiments et quartiers remarquables d’Alençon par les coureurs : le Conseil Général, le parc de la Préfecture, le musée, la Halle au blé, la cour de l’office du tourisme, le parc des Promenades, etc… pour illustrer d’une manière sportive les journées du patrimoine, idée simple sur le papier mais très compliquée en mettre en œuvre.
Si le Conseil Général a dit oui pour travers son domaine, le préfet a dit non pour le sien! Va comprendre ce dernier puisqu’il ouvrira ses grilles le dimanche ! Le parcours est tourmenté à souhait, parcs, rue, cours, même un bâtiment à traverser – la Halle au blé – et des marches ! Ah, les marches du musée, celles du parc !! Certes après 20 heures, il commence à faire sombre ! Enfin, je trouve ce parcours vraiment superbe et original.
traversée de la halle au blé ( copie mauvaise de photo OH)
Le Conseil Général en plus d’une généreuse subvention va installer sa montgolfière dans la cour. L’effet sera remarquable quand l’aérostier lancera le brûleur au passage des coureurs ! L’Harmonie Municipale sera installée dans la cour carrée du musée et va jouer pour tous les concurrents.
la montgolfière au Conseil général ( copie mauvaise de photo OH)
J’ai reconnu la semaine précédente le parcours avec mon GPS pour arrêter définitivement le kilométrage. Avec le refus du préfet et la confrontation du terrain avec la carte, le circuit n°1 s’est pris presqu’un Km-11,9 au lieu de 11 km- oups, une paille !
Question récompenses, nous avons choisi une solution qui n’a plu à tout le monde, c’est-à-dire uniquement le scratch avec la parité hommes-femmes. Mon président en a démissionné du comité d’organisation ! Pour le circuit long, les 20 premiers hommes et les 20 premières femmes ont été récompensés avec la même grille de primes et sur le court, les 5 premiers hommes et femmes. Puis, nous avons récompensé des coureurs selon leur place, choisie avant la course ! La douzaine de lots offerts avait une valeur bien supérieure aux primes !!
La dernière semaine, les échanges de courriels ont été nombreux. La réunion la semaine précédente avec les bénévoles semblait concluante. La réalité sera différente.
Voilà, nous sommes le vendredi 18 octobre, jour des Galopades du patrimoine. Je quitte précipitamment mon boulot pour filer vers la Halle aux toiles, centre névralgique de ces Galopades. Le comité d’accueil est déjà en place. Je suis surpris que les préposés aux inscriptions aient leur nom inscrit sur de grands cartons comme pour un Conseil d’Administration !!
Mince, je n’ai pas le mien ! Ah, bon ? Pas grave, faisons bonne figure, je suis pourtant le responsable de la trésorerie de ce soir que j’ai amenée !
Glissons !
Enfin, voilà, le meilleur, ce côté que je ne connaissais pas. Je me régale finalement à être observateur. Les coureurs arrivent dans le hall pour s’inscrire. Beaucoup de têtes connues ! Quelques mots échangés à chaque fois. Alain s’active à la saisie informatique. Nous, qui comptions entre 200 et 300 inscrits, voyons ces chiffres largement dépassés ! C’est une réussite avec 431 inscrits pour cette première. David est ravi !!
Je me rends sur le parvis ou Francky et son équipe ont installé la zone d’arrivée avec le barriérage. La ville d’Alençon a bien fait les choses également avec le podium et les chalets pour accueillir différents partenaires et le ravito d’arrivée. Il est encore tôt mais il y a foule ! C’est agréable comme sensation et la météo est bonne ! Il va même faire chaud ! Désœuvré de fait, je converse avec les connaissances. Hellaumax est le premier Kikou que je rencontre !
Titi61 et Dom61, des locaux se présentent ! Bien sûr le Lutin est de la partie. Riah50 lui se réserve pour le dimanche aux foulées chesnaysiennes, il sera signaleur. C’est une vraie course populaire. Beaucoup de gens se sont inscrits en ayant que très peu d’expérience de course. Un pari entre amis, entre collègues. Les pompiers d’Alençon se sont inscrits en nombre. C’est super ! L’heure avance, l’ambiance est très sympathique. Le succès semble être là.
Didier s'essaie à arriver en tête!!!!
Un gros souci surgit. Nous avons été trop modestes dans notre prévision pour le ravitaillement en eau. Notre sponsor, la société Cristalline a fourni 500 petites bouteilles d’eau, c’est très insuffisant surtout avec la température de cette soirée. Il faut improviser. La FSGT a une réserve d’eau à son local ! Une délégation va la chercher !
Il est bientôt 19h45. Il faut préparer la course des enfants. Nous avions prévu de brider la course sur 900 mètres environ.L’avant-veille, j’ai reçu un mail désespéré de Bin me demandant de sursoir à cette mesure ! Bon, on ne bridera que les petits ! Bin pourra cavaler à son aise et remporter avec son copain Basile cette course ! Donc, les grands devant, les plus petits derrière le ruban que je tiens avec Francky.
Gérard au micro! Il y est excellent!! Bin est aux avants postes!
Tiens le Lutin surveille, -loulou- est derrière lui!
Mon président tient le pistolet. C’est le départ, les benjamins s’élancent. Nous les suivons à distance. Les plus jeunes restent sagement derrière le ruban. Le public est nombreux pour les applaudir. Place Desmeules, bien sûr !! Wilh est là ! Notre photographe de NCAP a fait le déplacement pour effectuer le reportage photo. Ce n’est que le préambule d’un long week-end pour lui! Ce soir, il est à Alençon, demain après-midi à Caen pour les Foulées du port, dimanche matin, il sera à Gouville et l’après-midi, je le reverrai à Ecouché pour le trail ! Nous ne lâcherons les enfants qu’a la sortie du parc ! Francky file vers l’arrivée, je regarde passer les enfants ! Il y a un petit bout qui court avec son père !
A mon tour, je regagne l’arrivée.
une joyeuse bande de kikous: Titi61, euh? Dom61 et Hellaumax
Les coureurs se sont rassemblés derrière l’arche de départ, cours Clémenceau. Il fait sombre. Cela va être désespéré pour les photos !!! 20h et quelques minutes, c’est le départ !
jeu: où est le coco ( l'essuin) qui veut à tout prix se faire remarquer???? Bon, lui et son équipe nous ont poutrés au relais de Condé, dimanche dernier!!!
Voilà, tout ça pour ça !
C’est l’euphorie ! De superbes vainqueurs.
Le côté sombre sera pour plus tard : les automobilistes irascibles qui forcent les barrages, qui insultent et bousculent les signaleurs ; au deuxième tour, la moto de la police municipale ouvrant le parcours qui va faucher le VTT serre-file de la course, sans bobo pour personne, heureusement!
Il est une heure du matin, dans ce bar à côté du Journal, on fête cette réussite avec les employés de la ville qui ont fini de débarrasser la place. Demain, je suis encore de service pour la journée du sport avec mon club et dimanche, c’est le trail d ‘Ecouché !
Le bilan sera pour plus tard. Certes, il y a eu des erreurs, des oublis, des choses seront à améliorer. C’est vraiment grisant de participer à la création d’une course !
Elvis est-il mort à Condé, ce dimanche ?
Par Mustang - 16-09-2009 15:59:44 - 1 commentaire
Oui, Elvis est-il mort ce dimanche 13 septembre à Condé??
On pourrait le croire???
En tout cas, un qui n'est pas bouleversé, c'est bien le Lutin !
Mais que s'est-il passé ce dimanche à Condé?????
Vous le saurez là!
Par Mustang - 08-09-2009 20:50:23 - 11 commentaires
Il y a quelques temps, j'ai ouvert un post sur les chaussures très particulières proposées par Vibram, les fivefingers. Un(e)kikoureur (se) très timide, Mymaud m'a indiqué un lien, celui de l'Hôpital orthopédique de Lausanne et sur les articles du Dr Gérald Grémion.
Dans cet article, il parle de la course à l'amorti pour les chaussures et de son résultat paradoxale. Je reprends son article ici:
par le Docteur Gérald Grémion
L’augmentation du temps de loisir et la trop grande sédentarité de la vie moderne ont contribué à la prise de conscience du besoin de mouvement. Avoir une activité physique régulière est aussi synonyme de bénéfice pour la santé mentale, physique, sociale et économique. Ces bénéfices sont bien documentés par de nombreuses recherches épidémiologiques. Pourtant il existe un revers de la médaille : ce sont les nombreux accidents liés à la pratique sportive qui entraînent un important coût médical. Dans certains cas, les conséquences peuvent entraîner un dommage permanent et réduire la qualité de vie. Parmi ces altérations on peut citer l’arthrose qui est souvent conséquence d’une activité physique intempestive. Parmi les différentes causes mentionnées à l’origine des arthropathies dégénératives, il convient de citer l’augmentation trop rapide du kilométrage, l’excès d’entraînement intensif, le manque de souplesse articulaire voire un chaussage inadéquat. C’est pourquoi les différentes manufacturiers de chaussures se sont intéressés au problème biomécanique et à la cinétique normale du pied pendant la course afin de pouvoir développer des types de chaussures susceptibles d’apporter un confort maximal et de la meilleure protection possible contre les blessures de surcharge.
Depuis une vingtaine d’année, acheter une chaussure de course à pied, c’est avant tout investir dans de l’air, du gel, du vide, de l’ultra léger, des micro bulles, des alvéoles, bref tous les artifices possibles et imaginables pour amortir le contact du pied sur le sol et donner l’impression de courir sur un nuage. La technologie déploie ainsi des trésors d’imagination pour épargner au coureur des chocs trop durs sur le bitume .
Aujourd’hui cela a l’air évident, pourtant ce n’est qu’au début des années 1980 que l’on a réellement pris conscience de ce risque, non seulement sur le développement des problèmes ostéo-articulaires mais également dans la genèse d’autres pathologies. En effet, à chaque foulée, le pied réceptionne une charge correspondant à 5 fois le poids du corps lors d’un footing à 10 km/heure. A la longue on finit par atteindre les capacités de résistance, surtout lorsque le jogging se fait sur une piste artificielle qui est construite de manière à restituer l’intégralité de l’énergie ce qui signifie une augmentation importante des sollicitations sur le pied par rapport à une course sur le gazon.
Pour pallier à cette hécatombe, beaucoup de chercheurs se sont penchés sur la chaussure idéale afin de déterminer dans quelle mesure celle-ci pouvait atténuer les chocs. C’est un défi à constituer bien entendu d’estimer les forces de l’impact qui peuvent sans
danger s’exercer sur le pied et à trouver des matériaux suffisamment absorbants et légers à incorporer dans des semelles pour atteindre des conditions optimales de confort et de sécurité . Cependant, il existe de nombreuses inconnues, notamment sur le comportement du pied dans la chaussure et la répartition des chocs à l’intérieur même de l’articulation. Pourtant tous se sont mis d’accord sur un point : Les chaussures doivent impérativement absorber les chocs pour réduire les risques de blessures. De ce fait toutes les nouvelles chaussures ont des propriétés phénoménales d’amortissement et cela a été révélé à grands bruits par la publicité
Tout allait semble-t-il pour le mieux dans le meilleur des mondes jusqu’au jour où les statistiques ont démontré que malgré des progrès technologiques incontestables, le nombre de blessures non seulement n’a pas diminué mais a même augmenté. Le nombre de fractures de fatigue, périostites, tendinites est resté stable. De plus sont apparues des blessures nouvelles intéressant essentiellement la hanche.
Des scientifiques ont donc repris le problème à zéro et ont essayé de décortiquer les résultats des différents laboratoires. Premier point de discorde, la méthodologie employée pour étudier le coefficient d’absorption des matériaux. On a utilisé toute une série de dispositifs où l’on laisse rebondir un poids lâché d’une certaine hauteur. Ce poids, qui permet effectivement d’étudier la qualité d’absorption des chocs des différents matériaux utilisés ne remplace pas un pied équipé de muscles, de tendons et de mécano-récepteurs. En effet, les derniers travaux effectués récemment en Allemagne ont permis de démontrer que plus une chaussure était équipée d’éléments amortissants, moins il y avait de réponse des mécano-récepteurs à l’impact du choc, une sorte de paralysie musculaire s’installe . Le muscle ne répond plus à l’impact du choc, le pied s’endort, il s’ensuit une rotation interne du genou qui entraîne dans son sillage la hanche. Cette dernière se défend par une contracture de la musculature des rotateurs, cause d’une douleur chronique de la hanche lors de la pratique de la course à pied. Dans ce même laboratoire, on a comparé deux groupes de coureurs à pied. L’un courant avec des chaussures amortissantes, l’autre avec des chaussures simulant la course nu-pied. Après 12 semaines d’entraînement, la musculature du mollet dans le groupe sans amorti avait augmenté de près d’un tiers.
Cette étude porte crédit à l’étude épidémiologique réalisée lors du grand prix de Berne, datant de 1989. Il y a été analysé les habitudes d’une population de 5’000 coureurs. On a découvert avec étonnement qu’il y avait une relation inverse entre la fréquence des blessures et le prix payé pour des chaussures et cela malgré la pondération apportée en fonction du sexe et de la pratique. Les coureurs qui payaient la chaussure moins de 60 sfr se blessaient deux fois moins que ceux qui dépensaient plus de 250 sfr. Les chaussures les plus sophistiquées et les plus chères se sont retrouvées les plus dangereuses en terme de survenue de blessures .
Dans le même contexte, Steven Robins, chercheur et biomécanicien de Montréal, avait déjà démontré dans des études précédentes que l’incidence des entorses de chevilles était beaucoup moins grande lorsque l’on était pieds nus par rapport à un chaussage. Biomécaniquement parlant, ceci est expliqué par le fait que la marche à pieds nus stimule les mécano-récepteurs de la voûte plantaire qui ont un effet protecteur sur la proprioception
des différentes articulations, en particulier celles du pied.
En quoi les chaussures amortissantes peuvent-elles être source de blessures ?
Courir pieds nus est vraisemblablement la meilleure protection. En effet, les douleurs engendrées par les impacts entraînent une stimulation des mécano-récepteurs, une contraction musculaire synchrone de protection, ce qui améliore la capacité d’auto-protection par ses propres muscles et tendons. Le port des chaussures confortables diminue l’appréciation qu’a le coureur de la position de son pied dans l’espace, ce qui représente un sérieux risque accru de survenue d’entorse. En outre, cette contraction musculaire va permettre un effet de rebondissement, ce qui va améliorer en terme de biomécanique l’efficacité et le coût énergétique de la course. Le coureur qui porte des chaussures trop confortables perd cette contraction musculaire de protection, il adoptera un style de course lourde, significative d’un corps qui s’effondre sur lui-même.
Courir pieds nus est un excellent exercice pour améliorer la force, l’économie de course et les qualités proprioceptives. Les physiothérapeutes le connaissent depuis longtemps puisque les rééducations après entorses de chevilles se font essentiellement pieds nus, surtout quand il s’agit de travailler la proprioception. Dans le développement des chaussures, l’erreur des biomécaniciens aura été d’avoir sous-estimé l’importance du comportement humain et des activités musculo-tendino-ligamentaires car comme l’ont démontré les recherches à orientation plus médicale, l’homme adapte sa stratégie d’atterrissage en fonction de la dureté du sol.
Dr Gérald Gremion,
Hôpital orthopédique de Lausanne
Pour ceux que ça intéresse, ce médecin a accordé un très intéressant inteview sur les performances des athlètes aux jeux olympiques de Pékin à une chaîne de télévision suisse, la TSR:
Le texte de l'interview est ici
à méditer !