Par Mustang - 30-09-2008 22:13:09 - 18 commentaires
Je vous livre un document exceptionnel. J'en suis encore très ému après avoir lu le récit que m'a adressé Thomas, un jeune coureur de 23ans, de mon club, l'A3, pour le compte de mon journal.
Il raconte sa course, le trail d'Ecouché, qu'il a remporté à son grand étonnement. Sa modestie a bien du panache! Des leçons sont à prendre!
N'hésitez à laisser vos commentaires, je les lui transmettrai avant son départ pour le Canada!
Merci Thomas, tu es UN CHAMPION!
En premier lieu, je tiens à préciser que j'écris à la demande de Philippe et à m'excuser d'avoir oublié de mettre le maillot de l'A3; le jour où je termine une course en tête, c'est tout de même très bête ! J'espère que ma place excuse le préjudice causé au club. Pardon Philippe !
Pour commencer, je vais tenter d'expliquer dans quel état d'esprit j'ai abordé la course.
La semaine suivant le relais de Condé, j'ai doucement repris l'entraînement et avais prévu de prendre part au trail d'Ecouché sans aucune arrières pensées, et encore moins avec l’idée de performance ! Après tout, le relais de Condé est une course très exigeante et il est plus difficile pour moi de reprendre des forces après un tel effort qu'après un trail comme celui d'Ecouché, en bref, je pensais faire ma course pépère, voire à une allure proche de la lenteur, au coté de mon père ! Une petite balade de santé en somme !
Mais la veille de la course, oh surprise ! Dans les pages « sport » du Ouest-France, je tombe sur l'article annonçant le grand favori de la course : Dimitri Etienne, un spécialiste du trail Et à la suite trois autres favoris : Aimable Franck, Mauger Jean-Marie et .........MOI, Thomas! Non mais qu'est ce qu'il leur a pris de me mettre au même niveau que des trailers, des vrais ! Ceux qui ne partent jamais sans leurs camel-bags et leurs baskets à semelles ultra renforcées surmontées de chaussettes de contention remontées jusqu'aux genoux !
Bref, je pensais prendre un départ plutôt cool jusqu'à ce que l'organisateur Denis Decaux confirme au micro ( non sans rire ! ) que je suis favori de la course ( et allez, on en remet encore une couche !!! ).
Je fais bien pâle figure à coté d'Emmanuel Planchais qui arbore un matériel digne d'un coureur d'ultra, il ne lui manque plus que le piolet et il est prêt pour l'ascension du Mont-Blanc !
J'ai bien essayé une ou deux fois de partir avec un sac à dos ou bien une gourde mais le mouvement couplé à la vitesse se transforme très vite en une véritable obsession au bout de quelques kilomètres: une seul envie, tout balancer ! Je décide donc de ne partir qu'avec une petite bouteille de jus d'orange Décathlon ( dégueulasse au passage ! ).
La seule chose que je redoute à 5 minutes du départ, c'est l'idée que mes baskets me lâchent pendant la course, et pour cause : semelles usées jusqu'à la corde, revêtement couvert de trous, une vraie passoire ; s’il y a des ruisseaux à franchir, je suis mort! Pas question de partir avec des chaussures neuves au risque de les défoncer et de couvrir mes pieds d'ampoules ! J'ai décidé aussi de partir sans chrono, je ne cours pas après le temps...
A cinq minutes du départ, j'observe les coureurs à la tête de la course, tout est là : montre-cardio au poignet, ceinture et poches pleines de glucose sous toutes les formes existantes : liquide , gel, et barres ! Je cherche le favori pour me positionner à ses cotés,......
TROP TARD ! Le départ est donné ! Ne sachant pas où me mettre, je cours à mon rythme et me retrouve au coté de Catois et de Jardinet. Je trouve l'allure un peu lente et décide de partir avec le peloton de tête ! Toujours pas de Dimitri Étienne en tête, un regard en arrière ! Personne ! Tant pis ! Fais ta course ! Les sensations sont bonnes, pourquoi ne pas continuer ! J'espère juste trouver le coureur en tête des 28 kms pour essayer de le suivre un petit moment !
La traversée du bourg est très agréable et se révèle plus courte que je ne pensais. En quelques minutes, nous accédons très rapidement au premier champ à traverser, mes chevilles peinent déjà à supporter les nombreux trous... Le bref passage au château de Serans est vite avalé ! Dommage, le site est magnifique ! Je serais parti avec papa, j'aurais pu admirer les sculptures, voire m'arrêter pour profiter du panorama !
Difficile à ce moment de la course de savoir à quelle place je me situe. A cet instant, je penche plutôt pour la 3ème place. Je décide de me rapprocher de Jardinet, petite accélération, le peloton s'étire gentiment. Je commence à m'inquiéter, toujours pas de Dimitri Étienne en vue, soit je suis en très grande forme, soit je me suis surestimé avec ce départ en trombe. Catois est déjà loin mais je ne me fais pas de soucis, je sais qu'il fait le trail court.
Passage dans un sous-bois ou un des vététistes m'indique que je suis peut-être le premier. Ouh là, là ! Doucement, .....Il part vérifier devant! 1 min après, il revient m'annoncer la « bonne nouvelle » (entre guillemets bien sûr)! J'ai peur de m'emballer, la foulée s'accélère et je n'ai pas encore bu une goutte de ma bouteille !
Un regard en arrière, j'aperçois 2 coureurs (apparemment décidés à en découdre !), j'accélère encore un peu ! A cet instant précis, je ne m'imagine pas le moins du monde sur la plus haute marche du podium, je pense sincèrement craquer dans les minutes à venir. Les vététistes commencent à me tirer vers le 7ème km, un d'eux m'indiquent que Dimitri Etienne et son comparse Aimable sont bien derrière !
Mais bon encore faut-il que je tienne 21 km ! Pas sûr du tout ! Sachant que , la veille de la course, je n'ai avalé qu'un plat de moules et aucun féculents ! Niveau diététique : zéro pointé !
Je croise Philippe dans les « marches » du château de Mesnil-Glaise. Je ne m'attendais pas à le voir si tôt, il doit sûrement se dire : le gars Thomas est en train de se griller ! Mais la montée est plutôt rapide et facile.
Arrivé en haut plus vite que je ne pensais, je me retrouve tout seul, une sensation complètement inhabituelle pour moi ! Plutôt étrange de courir tout seul, tout en se sachant poursuivi par 120 trailers , bizarre mais motivant ! Mon corps me le fait vite savoir en m'injectant une bonne dose d'adrénaline et d'endorphines, me faisant passer sans cesse du stress à l'excitation !
Les 2 vélos en tête me conseillent de garder la même allure et me rassurent en me disant que mes assaillants sont à plus d'1 min derrière.
Le stress commence doucement à m'envahir :
– Pourrai-je tenir jusqu'à la fin ?
– Faut-il être le meilleur pour gagner ? Après tout, j'ai l'impression d'avoir trompé mes coéquipiers surentrainés en partant trop vite et mon entraînement est bien inférieur à celui de certains coureurs.
– Va-t-on m’accuser de dopage à l'arrivée étant donné mon jeune âge et ma profession (préparateur en pharmacie ) OU bien d'avoir emprunté un vélo ?
– Quelles réactions risquent de susciter cette victoire ?
Je peux très bien me contenter d'une deuxième ou troisième place, je finirais 1er senior, c'est tout....
Je ralentis un peu ma cadence pour essayer de boire mais pas moyen de le faire correctement sans en mettre la moitié à côté ! Les vélos me forcent à garder le rythme et le mercure commence à se faire sentir sur ce sentier sans ombre.
Je ne me dis qu'une chose : fais ta course ( mais au fond, j'espère bien me faire doubler pour pouvoir me justifier auprès des autres coureurs d'avoir lutté pour acquérir une deuxième ou troisième place........mais toujours personne dans mes pattes, dommage ! )
J'avais déjà couru sur ce circuit en 2006, lorsque la course n'était encore qu'un 24 kms ! L'ensemble du circuit m'a l'air familier et plutôt roulant ! Aucune grosse difficulté, comparée au trail d'Athis ou d'Ecouves !
J'ai l'impression de faire attendre ma garde rapprochée en marchant de temps à autre ! Mais dans les côtes, c'est plutôt eux que je retrouve à la traîne...
En longeant l'Orne, je tombe sur un sentier interminable, couvert de pierres affutées qui me rentrent gentiment dans le pied ( c'est peut-être pas si mal après tout les semelles renforcées :) ! J'en ai encore mal ! Les chaussures, elles, n'ont pas supporté !
Sorti de ce calvaire de pierres, j'accuse la fatigue du début ! La victoire me semble de plus en plus dure à atteindre ! Je n'ai pas envie de gagner, je prends juste du plaisir à mettre un pied devant l'autre et à voir jusqu'où je pourrai supporter la fatigue physique et mentale.
Arrivent les ravitaillements qui ne seront pas de refus, les vélos s'arrêtent aussi pour boire, ça me fait au moins quelques minutes de répit sans eux dans les pattes! On me signale au dernier ravitaillement que j'ai facilement 2 min d'avance sur mes adversaires ! Grosse surprise, j'avais pourtant l'impression d'avoir ralenti ! Bah ! Alors si les favoris ne se battent plus, où va le monde ? Ils ne vont pas me laisser gagner tout de même, je ne vois vraiment pas monter sur le podium à côté de vieux briscards de la course à pied !
Le terrain devient de plus en plus roulant, de nombreuses descentes se profilent devant. Les vélos me distancent et je m'accroche tant bien que mal ! On me rassure en me disant que le plus dur est passé mais je sais bien qu'il faudra traverser encore quelques champs !
La forme physique remonte et le moral avec, je poursuis mon chemin et croise Philippe une deuxième fois qui me fait remarquer mon manque de rigueur au sujet du maillot du club.....son sévère rappel à l'ordre me rappelle que je cours aussi pour un club et non pas seulement pour moi.... L'envie de gagner est au beau fixe mais les dernières côtes commencent à apparaître à l'horizon...
Chaque groupe de randonneurs m'indique qu'il ne me reste plus qu'une côte à grimper... Il faudrait vous mettre d'accord ! De plus, j'ai du mal à évaluer la distance restante, et je traverse les derniers champs avec difficultés. Nous réempruntons la route du départ et cette fois, la belle descente se transforme bien évidemment en une belle montée ! Dur, dur de reprendre la route après avoir couru près d'1h30 sur des sols si variés.
L'asphalte n'a jamais été aussi dur ! Vivement le prochain champ :)! J'aperçois Ecouché au loin, ........Après tout, il est peut-être possible que je finisse premier ! Pourquoi pas moi ? Ça n'arrivera pas tous les jours ! J'aperçois la silhouette d'un coureur au loin derrière moi, si je maintiens mon allure, il ne pourra pas me rattraper, c'est sûr.....je l'espère en tout cas ! Un parfum de victoire se fait sentir lorsque j'aperçois sur le dernier pont, au loin, les parents d'Emmanuel Planchais. Tellement surpris de me voir qu'ils n'ont pas le temps de déclencher l'appareil photo ! Arrivé en ville, les gendarmes qui m'ont encouragé depuis le début arborent de grands sourires qui font plaisir à voir....
La fin n'a jamais semblé si facile, mes accompagnateurs m'annoncent que c'est dans la poche mais c'est plus fort que moi, je me retourne encore et encore à 200 m de la fin pour voir si ça ne vient pas par derrière.... toujours personne ! Que peuvent bien penser les spectateurs en me voyant arriver tout pimpant, le sourire aux lèvres, content d'avoir enterré pendant 2 petites heures, 2 grands gaillards partis sûrs d'eux, pourchassé par une centaine d'autres coureurs sûrement plus méritants ! J'aperçois le chrono affichant le temps de 1h59mn50, autant passer sous les 2 heures pour marquer le coup, un petit sprint ! Et hop, terminé ! Les gens ont l'air bien surpris, à vrai dire, je ne fais pas mon âge, ce qui doit expliquer le fait que l'on me demande mon âge au moins 2-3 fois à l'arrivée,....ils ont peut-être un doute là-dessus aussi....
Aucune fatigue, ni aucune douleur à l'arrivée, c'est très certainement l'effet « premier de la course », je pourrais repartir pour 30 km de plus, c'est sûr.....
Arrivent dans l'ordre Franck Aimable et Dimitri Etienne qui, à vrai dire........., a l'air de faire la tête ! Je ne me serai pas fait un copain aujourd'hui, j'espère qu'il me pardonnera ce coup de bluff, une chose certaine: il m'a en ligne de mire sur le prochain trail !
Cette victoire pour moi est à prendre avec des pincettes :
– D. Etienne ne devait pas être dans un bon jour,
– F.Aimable avait couru les 10 km de Caen la veille: dur, dur quand même !
Je suis simplement content d'avoir pu faire plaisir à mon père, aux frères Vannier, ainsi qu'au club et auX organisateurS de cette course. J'attends la confirmation de cette place sur une course plus importante.
Je me suis fait également plaisir mais pas de quoi en faire un plat....
Je pense plus que j'ai eu la chance de faire partie d'un concours de (bonnes) circonstances !
THOMAS
Par Mustang - 21-09-2008 22:12:29 - 8 commentaires
L’enchantement
Il est 8h et je suis au Vignage ce dernier dimanche d’été. L’air est vif. Je suis seul ce matin à courir. Les autres ne viendront courir qu’à 9h. Non pas que je me désolidarise du groupe mais je dois être en tout début d’après-midi à Ecouché afin d’y effectuer un reportage photo sur le trail. De toute façon, nous étions ensemble hier en cette même forêt à la demande d’une équipe de FR3. Pour une fois que les médias TV s’intéressent aux traileurs, nous n’avons pas boudé notre plaisir. Nous nous sommes complaisamment prêtés au jeu !
Je pars doucement par une sente montante qui débouche sur une large sommière qui serpente nonchalamment dans la forêt. C’est une portion de mon itinéraire « Ma tindo tonne » assez ingrate, non pas que la forêt soit plus laide ici qu’ailleurs, surtout pas avec la Briante qui paresse dans le vallon, mais simplement c’est que mon corps est long à se dérouiller et la sommière n’est pas l’endroit que je préfère arpenter.
J’arrive au point pique-nique et j’oblique à gauche pour monter par une piste vers la croix de Médavy. Je commence à me détendre et à écouter enfin la forêt. Pourtant la pente est là. Passé le premier lacet, c’est l’enchantement enfin ! La lumière du jour naissant est exceptionnelle. C’est une lumière intense, d’une densité incroyable, filtrée par la frondaison des arbres. Je pourrais la toucher. Les rayons diffusent entre les troncs et éclairent les fougères brunissantes déjà ! L’automne s’annonce. Les feuillages encore verts laissent cependant deviner des couleurs jaune-orangé. Je quitte enfin les allées pour prendre sur la gauche une petite sente en faux-plat montant. Un bouquet de pieds-de –mouton s’offre à moi. Je m’arrête pour les cueillir, non ? Je retrouve plus loin une allée que je coupe pour continuer sur une sente envahie de fougères déclinantes. La lumière de ce matin contribue à leur flamboiement. J’oblique à droite sous les pins. Le sol est souple. Je plonge dans la pente que va couper la route de Médavy. Je traverse et continue sur un terrain que le débardage a bouleversé. J’attrape ensuite la piste étroite qui surplombe un vallon. Mes sensations sont bonnes. Je gagne enfin vers le vallon que j’affectionne tant. Mais les forestiers sont passés par là ! Il est complètement défiguré. Sa grâce a disparu, le ru se fraie péniblement un passage dans le chaos. Je remonte par un long devers. Je trottine pourtant, porté par la lumière magique. Par moment, le vent se fait entendre dans les frondaisons. J’émerge sur le plateau. J’oblique à gauche par un chemin envahi par l’herbe. Des bruits légers se font entendre dans les taillis sur ma droite. Ce ne sont que des oiseaux effrayés par ma course. De nouveau, j’emprunte une sommière pour quelques centaines de mètres pour prendre à droite une allée boueuse. Puis, à gauche, c’est une superbe allée herbeuse. Le soleil, face à moi, m’éblouit. J’ai l’impression d’être dans un autre monde. Des éclats de lumière argentés et dorés à la fois m’environnent et me cachent par moment la forêt. Je m’arrête. Ce n’est pas le silence, juste un bourdonnement, comme le bruit de fond du monde. Je continue. Il n’y a plus de piste semble-t-il pourtant je la suis, cette piste invisible aux yeux du profane mais elle est bien là, sous les fougères, entre les houx. Je sais parfaitement où je vais sur ce plateau de Pierre-Chien. Je redescends vers un ruisseau, le franchis et entreprends la partie la plus difficile du parcours, celle qui va à l'assaut de la falaise. Je gravis une cheminée, ma cheminée désormais ?? J’atteins le sommet et gagne l’éperon rocheux où je domine la forêt. Non, je ne la domine pas ! Il n’est pas question d’orgueil, c’est juste un effet de langage ! Non, je ne la domine pas, je la contemple jusqu’à l’horizon. C’est qu’Ecouves est vaste. L’impression est forte. Une buse non loin de moi prend son envol en lançant un cri d’alerte. C’est un grand moment de plénitude, si loin, si loin d’Islamabad ! Si loin !
Je reprends ma course. Je veux goûter chaque foulée. Je remonte vers le carrefour du Chêne-Verdier puis j’oblique à gauche en remontant encore. Enfin, j’atteins une longue ligne droite qui me ramène vers le Vignage. La descente permet une belle allure grisante. Vers la fin, je reprends cependant vers la gauche pour pouvoir déboucher sur le haut du Vignage, dans les rochers. Puis c’est le plongeon vers le parking ! Presqu’une 1h40 pour 14 km. Pendant que je m’étire, des voitures arrivent chargées de VTT. Je regarde avec envie les vététistes !! Allez, j’ai eu ma part ce matin !!
Par Mustang - 17-09-2008 23:34:28 - 7 commentaires
quelques visages ............
photos: P.P.
Par Mustang - 13-09-2008 14:34:43 - 7 commentaires
Bon, il y en a qui aiment ça!!!
Moi, je préfère ça!!!!
Par Mustang - 10-09-2008 21:58:02 - 20 commentaires
Je ne sais pas ce qui m'a pris aujourd'hui, sans doute le contre coup de la rentrée. Mais j'ai passé l'âge d'être raisonnable, désolé! j'ai pris la voiture et je suis parti! le ciel était en demi-deuil comme souvent il est par chez nous. La route n'était pas engageante!
Pourtant, je n'ai pas hésité un instant. Le chemin n'était guère accueillant! Les pluies de la veille y étaient pour beaucoup! Avant celles du lendemain! Ici, nous sommes toujours entre deux pluies!
De toute manière, on ne pourra pas dire que je n'étais pas averti!
Mais à quoi bon, quand il faut y aller, il faut y aller! Je n'avais plus le choix! Je n'avais que mon courage! La peur au ventre, je m'enfonçais dans l'enfer vert!
Je n'avais pas parcouru quelques centaines de mètres, que la menace se faisait dèja précise:
C'était une horrible chose scrofuleuse, noirâtre. Saisi d'effroi à sa vue, je m'écartais vivement mais une menace nouvelle se présentait à moi!
L'horrible chose livide me narguait! Je n'avais que la fuite comme recours! Mais la forêt se liguait contre moi! J'étais cerné !
Je ne savais où aller! Un instant, j'ai pensé naivement avoir le secours d'un être vivant.
Mais, hélas ce n'était qu'une pauvre grenouille! Un immense sentiment d'abandon m'envahit! Ce n'était pas ces améthistes qui allaient me secourir! Pourtant,elles étaient à croquer, tel quel!
A moins que?Des chanterelles?? Elles me semblaient bien misérables!
Hélas, telles les Parques, les trompettes des morts me rappelaient le destin!
Sonnez, sonnez trompettes!
Mais, mais, comme dans Bovine, l'espoir montra le bout de son nez, plutôt son pied, son pied de mouton, dirais-je!
J'y croyais! Girolles alors vinrent!
Le destin était scellé!
Je sortis mon couteau! L'affaire fut réglée rapidement, les têtes tombèrent! Dans le panier comme il se doit!
L'affaire fut conclue à la poêle!
Et un excellent Côte du Rhône Périllière acheté le matin même à la foire aux vins accompagna avec bon goût cette affaire!
Tout n'est qu'une question d'appréciation, Il ne faut jamais désespérer!!
Par Mustang - 08-09-2008 22:39:02 - 10 commentaires
Samedi dernier, mon président de club m'a demandé de venir le soutenir pendant qu'il se faisait interviewer par TF1.
Bon, cela faisait 2 mois que je n'avais pas approché la piste de la Plaine des Sports. Les minimes et les benjamins tournaient sur la piste sous l'objectif de la caméra. Pour faire bonne mesure, je m'étais habillé en sportif! Un vrai sentiment trouble m'habitait pendant que je regardais les gamins courir.
L'envie! En principe, je devais attendre mi-septembre pour commencer à trottiner. Bon, là, je n‘allais pas m’élancer sur la piste ! Non, mais demain, demain !
Si bien que ce dimanche matin, sous un ciel crachouilleux, je me retrouve sur notre parking à Radon. Je suis même un peu en avance. Il est 8h55 ! Les voitures commencent à arriver ! C’est d’abord –loulou-, le héros de l’UTMB. Les Poletti, sachant qu’un cégétiste bon teint allait participer à leur course, ont choisi le rouge pour la polaire des finishers !
Entre les Pyrénées et les Alpes, le week-end dernier a été chaud avec le suivi internet des copains, les coups de téléphone, les sms ! Il est heureux ! Les Ricounet lui ont offert un super t-shirt personnalisé !
Voilà, les copains arrivent chacun à leur tour, un peu étonnés de me voir là !! Oui, oui, juste une petite trotte avec les filles !! On va être 17 au départ ce matin !! Et encore, il en manque ! JMF après son exploit dans les Pyrénées accompagne son fils Bin à la Transécouves, un grand rassemblement de VTT en forêt qui réunit jusqu’à plus de 1000 vététistes ! Et Raymond, absent aussi, toujours blessé qui ronge son frein en attendant !
Sylvie, alias Ricounette!!
Brigitte, l'épouse du seigneur d'Ecouves
-loulou- , Béatrice et Ricounet
La bise à Christian, deux GRR à son actif!!
-loulou- avec Mireille, une teigneuse! finisher du CCC et du GRR l'an dernier!
Le départ est cool comme promis. Je suis heureux. Pourtant, on attaque toujours par la pente raide mais ça va en marchant. Arrivé en haut, les premiers attendent les suivants. Soudain, des cris, c’est Josette, la femme du Lutin qui se fait attaquer par des guêpes en folie ! Béatrice qui l’accompagne subit également les assauts de ces bestioles !! Josette se fera piquer par 5 guêpes mais, elle est solide, ce n’est pas la femme du lutin pour rien, elle repart !
Le groupe s’étire dans la forêt. Je reste comme prévu avec les dames ! Nous croisons et recroisons les vététistes. Deuxième drame, décidemment ! La cheville de Béatrice, fragilisée par une précédente entorse, vient de lâcher ! Mince ! Fin de sortie pour elle ! Josette la ramène sur Radon. Je continue en compagnie de Brigitte, de l’autre Béatrice et d’une de leurs amies. La conversation est agréable, le train itou ! Il va peut-être falloir songer à revenir ! On fait un peu la nique aux VTT dans les montées ! Je m’arrête pour cueillir des girolles que je place dans ma casquette kikou ! Je déroule tranquille, le terrain est gras, le ciel maussade mais en vérité, ce n’est que du bonheur ! La sortie a été plus longue que prévue ! Mais comment être raisonnable ? Peu après, le gros de la troupe arrive.
Thomas et Pascal,le cinquantenaire de Belle-Ile!!!
un magnifique ciel bleu, enfin gris bleu, heu... surtout gris, même gris foncé!!-loulou- a couru ses 18 bornes!
Le Lutin tout à son entraînement!
Comme à chaque fin de sortie, c’est le rituel du café. Nous envahissons le bistrot. Ricounette a apporté une grande tarte pour accompagner nos boissons reconstituantes à base de houblon fermenté.
une vraie tablée d’amis ! Que c’est bon !
Le Lutin et Riah50 - non, non, pas de commentaires!
Il reste quand même le comptoir pour les autres!
Christian avec JMF, 13e à l'Aubrac, 24e au Verdon et 23e au Grand Raid des Pyrénées tout cela cette année, excusez du peu!
L’après-midi, je vais monter à Hesloup faire le reportage photo du 10km pour le compte de normandiecourseapied !
Et dimanche prochain !!!!