Par Mustang - 18-09-2017 15:32:28 - 16 commentaires
J'habite le plus beau pays du monde !
Oui, en vérité, mon pays est le plus beau du monde ! Cette affirmation péremptoire m'apporte deux avantages, cela m'évite dêtre jaloux de ceux qui vivent vraiment dans des pays bien plus beaux que le mien et cela me fait aimer mon pays dans sa simplicité.
Bien sûr, le grand canyon du Colorado, les chutes du Zambèze, le Mont Everest comblent la vue de ceux qui ont le bonheur de les contempler. Mais la courbe d'un champ, des vaches dans un pré, un buisson de mûres m'émeuvent dans leur simplicité. J'aime mon pays, c'est le mien. J'y ai mes racines. Pourtant, je suis bien loin des montagnes que j'affectionne tant. Et les superbes cartes postales de PhilKiKou me comblent d'aise ! Et que dire des balades de philtraverses sur les sommets pyrénéens !
Mais il suffit de regarder, regarder simplement, pour se laisser envahir par le plénitude que dégage un paysage à priori anodin.
Je vais en vélo vous emmener ce jour en vallée de Sarthe, en amont d'Alençon, pour parcourir une petite plaine bocagère bordée à l'est par le massif forestier de Perseigne et au nord-ouest par celui d'Ecouves.
Je quitte Alençon au nord pour traverser la rivière Sarte au niveau du faubourg de Cerisé.
Ce sont des herbages. C'est l'avantage d'habiter une petite ville, on est de suite en campagne ! Un héron est à l'affût !
A peine 1 km parcouru, et j'arrive au Chevain, petit bourg aux demeures très cossues de la bourgoisie locale. La mairie est imposante,;en réalité, la salle commune est ridiculement petite !
Juste à côté, se trouve une petite église romane. Ça, c'est ma culture judéo-chrétienne qui a formaté mon regard sur ce genre de construction. Pour moi, en définitive, simplement l'harmonie d'un construction !
Quelques coups de pédales plus loin, j'arrive dans la plaine. Le pays a été généreux, les fermes et les habitations sont imposantes, pierres de taille et architecture de classe ! Mais, le temps est passé. Beaucoup de constructions sont délaissées comme cette magnifique ferme du XVII/XVIIIe siècle où on devine les fenêtre à meneaux.
Mais il reste à voir !
Le Petit Logis, modeste avec ça !
Je poursuis mon périple. Dans les vergers, les pommiers ploient sous la charge des pommes qui arrivent à maturité !
Les pommes sont rassemblées au pied des arbres. Après les premiers froids, elles seront pressées pour obtenir ce si bon cidre normand !
J'arrive sur le petit hameau du Chenay qui domine la vallée de la Sarthe. Une petite église et son cimetière nous rappelle notre condition humaine.
J'emprunte une petite route qui descend vers la rivière. Cependant, dans le bois qui la précéde, un temoignage d'un passé historique lointain se révèle à un oeil exercé. Comme nombreuses dans la région, une motte féodale, désormais enfouie sous une végétation luxuriante, gardait la rivière.
La motte est bien visible sur la gauche de la photo cernée par son fossé à droite. Elle était surmontée d'un donjon en bois entouré d'une palissade en bois. Elle préfigure les premiers châteaux forts et date du Xe et XIe siècles ( voir ICI) . La pierre a vite fait de remplacer le bois, trop fragile sous les coups des assaillants !
Voici le moulin en bord de Sarthe. On ne fait pas plus bucolique ! C'est un endroit que j'apprécie particulièrement, il semble si loin des tracas du monde !
Je continue mon périple vers le château de Montigny. Ce genre de demeure du XVIIIe siècle est très présent dans la région ! Il a prospéré avec les fermages et les chevaux.
Ernest le Comte, propriétaire du château et amateur de chevaux à fait construire à la fin du XIXe siècle de vastes écuries et un château d'eau pour fournir l'eau courante à ses chevaux !
Autrefois, même pour un humble bâtiment, les bâtisseurs avaient soin des ornements que ce soit sur le faîtage, les parements de toit ou l'agencement des briques!
La petite route campagnarde traverse un petit bois puis me ramène vers la Sarthe.
Je traverse la N12 pour arriver au Menil-Erreux. L'école est fermée, c'est une mairie mais les fermes demeurent "seigneuriales" !
Je remonte vers le nord et croise l'ancienne voie de chemin de fer Alençon-Mortagne-Le Theil, désormais piste cyclable. Les maisons des garde-barrières sont un témoignage touchant de l'activité humaine d'autrefois avant le tout-automatisation !
Herbages et champs se succèdent. C'est l'automne. Les haies se révèlent génréreuses avec les baies.
Ces mûres, belle promesse de délicieuses gelées !
Et les prunelles, horriblement acides; mais gamin, que je me plaisais à mâchouiller !
et le gratte-cul ! Il m'est arrivé une fois d'en faire de la gelée; tâche bien complexe pour un piètre résultat ! Le cynips, petit insecte, amateur de rosacés, s'y est installé et a développé une galle du plus bel effet !
Au fur et à mesure que je m'éloigne de la rivière Sarthe, les près changent imperceptiblement de physionomie
Comme j'aime à le dire, ce pays devient "cheval" ! Non, nous ne sommes pas au Pin au Haras, mon pays natal, mais j'arrive sur le vieux village d'Essay, terre de mes grands-parents et autre pays de cheval avec le superbe haras du Bois-Roussel !
Essay, vieux village fortifié avec quelques belles demeures !
et celle-ci ! Beau manoir qui a, au début du XXe siècle, a abrité une gendarmerie ! Mon grand-père y a exercé sa fonction de gendarme à cheval et mon père y est né comme toute la fratrie ! Essay, c'est mon autre pays ! Les racines sont puissantes !
Mon père à droite et un de mes oncles donnent la main mon grand-père dans la cour de la gendarmerie en 1918 !
Je continue ma route vers Bursard en longeant un des plus beau haras de la région, Bois-Roussel !!!
J'arrive à Bursard avec son étonnant clocher d'église !
Je vais regagner le pays d'Alençon par une petite route comme j'affectionne.
Colchiques dans les bois, c'est le fin de l'été...
Dans une cour de ferme à l'abandon, deux chânes de lait ! Retour dans mon enfance où le laitier ramassait les chânes dans sa carriole ! Je suis si vieux que ça, ou le temps s'est-il accéléré !!
je traverse l'autoroute,
une dernière photo
Voilà mon pays ! Le plus beau pays du monde !
Par Mustang - 13-06-2011 20:58:41 - 11 commentaires
Quizz
Pour ceux qui ont bien suivi le week-end total kikou à Lans-en-Vercor du 12 juin 2011, je vous propose un quizz en 5 questions faciles!!
Ceux qui n'y étaient pas, peuvent également tenter leur chance!
épreuve n°1: qui est l'heureux propriétaire de ces fivefingers?
épreuve n°2: Qui porte cet élégant t-Shirt?
épreuve n°3: Qui porte ce modèle de running aéré? une aide, ce n'est pas le même que pour l'épreuve n°1?
épreuve n° 4 : à qui a-t-on offert ce très beau caleçon???
enfin, épreuve n°5: Qu contient cette petite bouteille de Vittel proposée au ravitaillement du pic de Moucherotte?
Ceux qui répondent de l'eau de Vittel ont perdu!!!
Les réponses en cherchant ici
Par Mustang - 05-03-2011 16:31:50 - 8 commentaires
Pas de trail,
pas de course,
le simple rythme de la marche
au cours de balades entre Saint-Malo et Erquy
par ordre d'apparition:
les remparts de St-Malo, le cap Fréhel, Fort La Latte, à nouveau le cap Fréhel, le cap d'Erquy
la Bretagne sous un lumière azuréenne
Par Mustang - 04-11-2009 11:42:41 - 9 commentaires
LES HÊTRES D'ORGON
Ce dimanche 1er novembre, après avoir remonté la vallée sauvage du Coudoulous, dans le massif de l'Aigoual, nous arrivons à un col où nous laissons la voiture pour entreprendre la randonnée des cascades d'Orgon.
La saison est pourtant avancée mais le temps est très doux, même ici sur les pentes de l'Aigoual. Le soleil donne. L'automne jette ses derniers feux et les hêtres qui recouvrent les pentes nous offrent un véritable enchantement.
Les mots seraient vains, demeure la magie d'une balade magnifiée par les hêtres d'Orgon, un dimanche d'automne en terres cévenoles.
Par Mustang - 23-05-2009 09:26:03 - 2 commentaires
Désolé pour la fin, l'llustration sonore est une peu disharmonieuse!!!
Par Mustang - 11-07-2008 23:16:09 - 4 commentaires
Les peintures de sable
Dans les rituels de guérisons navajos, les peintures de sable sont l’étape ultime de la cérémonie de guérison.
Auparavant le chanteur ou homme-médecine a déterminé la voie en rapport avec le mal dont souffre le patient. Cette voie comporte des récits et des chants qui vont invoquer les puissances dont a besoin l’homme-médecine pour guérir son patient. Ce sont des rituels qui servent à rééquilibre l’individu. On compte plusieurs voies qui correspondent aux diverses sortes de maux qu’elles sont censées guérir. Voie du projectile, voie de la fourmi rouge, voie de la plume, voie de la main tremblante, voie du grand dieu, la voie de la Beauté, etc… L’homme-médecine est spécialisé dans certaines voies.
Les peintures de sable représentent les entités choisies pour aider le patient à vaincre le mal. En quelque que sorte, ces entités sont prises au piège du dessin. Le patient va alors s’identifier aux formes figurants sur le tableau. Cette identification sert à donner au patient puissance et force, et à l’immuniser contre le mal, à l’instar des entités représentées.
Une fois achevée la peinture de sable, on ordonne au malade de s’asseoir dedans. Ainsi il va s’imprégner des forces des entités. Les peintures de sable ont le pouvoir de guérir de par leur facultés d’extirper le mal du corps du patient. Après la cérémonie, on efface le tableau et les sables de couleur sont jetés à l’écart, dans un endroit où le mal qu’ils ont absorbé ne menacera personne !
Le terme navajo pour désigner les peintures de sable, " sandpaintings " : " iikààh " peut être traduit littéralement par " l'endroit par lequel les dieux viennent et vont ". Ces dessins sont faits à base de pierres pulvérisées, de sable sec saupoudré et coloré avec des pigments naturels. L'intention de ces peintures est de permettre au patient d'être investi par les pouvoirs des êtres mythiques présents à travers ce diagramme coloré et de le guérir.
Elles ne sont pas uniquement faites à l'aide de sables colorés, rouges, jaunes (dépôt d'ocre) et blancs (craie), mais également de matières, à l'état pur et mélangées, telles que farine de maïs, pollen, pétales de fleurs pulvérisées et charbon de bois, qui sont répandues sur un fond sableux généralement doré.
Les Medecine-men utilisent leur pouce et leur index recourbé entre lesquels ils laissent le sable fin et coloré s'écouler en une ligne bien nette et régulière. Cette pratique nécessite une très grande maîtrise du geste. Les grains sont méticuleusement déposés sur un fond de sable de couleur terre préalablement étalé. Il s'agit d'une véritable mosaïque de sable ! Forme d'art éphémère ; aucun fixatif n'est employé. En effet, les peintures navajos devaient, pour des raisons religieuses, être détruites aussitôt après usage.
sources:
Les Navajos / La voie de la Beauté / Editions du Rocher
Par Mustang - 02-07-2008 10:13:29 - 3 commentaires
Hózhó
Ce terme en langue Navajo désigne un concept entre équilibre, harmonie et beauté. Il définit un rapport entre l’homme et le monde qui l’entoure mais aussi sa façon d’être. L’idée de beauté revient souvent mais ce terme ne se borne pas à la perception du monde qu’à l’homme mais aussi à sa manière qu’il a d’être au contact du monde.
Cette vision du monde qu’ont les Navajo vient, bien sûr, du pays où ils vivent où Monument Valley est l’exemple le plus significatif. C’est de ce milieu aride où la vie est difficile mais dont les paysages sont d’une extrême beauté que les navajos ont dégagé ce sens de la vie qu’ils ont. Pour eux, la moindre manifestation de vie, même la plus insignifiante comme un souffle est d’air, est admirable. L’austérité de leur univers est magnifiée à l’extrême. Mais dans un tel environnement, la vie humaine est bien fragile. Aussi, c’est cet accord entre une nature hostile et l’homme qui régit le mode de vie Navajo.
Hózhóogo naasháa doo
Shitsijí hózhóogo naasháa doo
Shikéédéé hózhóogo naasháa doo
Shideigi hózhóogo naasháa doo
T’áá altso shinaagóó hózhóogo naasháa doo
Hózhó náhásdlíí
Hózhó náhásdlíí
Hózhó náhásdlíí
Hózhó náhásdlíí
Chant de la Beauté
Dans la beauté je marche
Avec la beauté devant moi, je marche
Avec la beauté derrière moi, je marche
Avec la beauté au-dessus de moi, je marche
Avec la beauté autour de moi, je marche
La beauté est revenue
La beauté est revenue
La beauté est revenue
La beauté est revenue