Par Mustang - 26-02-2012 17:50:36 - 12 commentaires
L’attaque
Ce jeudi, j’inaugure le guide des randonnées VTT du pays de la Haute Sarthe que m’a offert ma fille. Le choix des circuits est varié mais, vu que la journée est déjà bien avancée, j’opte pour le petit circuit n°1 de 28 km, donné en 2 heures avec un D+ de 400m. Le départ est à Ségrie au nord du Mans. Après avoir emprunté l’ancienne voie ferrée, ce parcours conduit à St-Christophe du Jambet, perché sur sa colline, puis vers la forêt de Sillé-le-Guillaume. Pas de grosses difficultés au programme. Je profite du paysage. Les maisons sont bâties avec la pierre de grison, ce qui donne un certain cachet. Le temps est gris mais la température est agréable. Le circuit est parfaitement balisé, pas besoin de sortir la carte !
Après avoir quitté la forêt, c’est une alternance de routes et de chemins. A un carrefour, une borne jaune m’indique d’emprunter une voie qui conduit à une ferme, celle du Haut-Eclair (commune de Ségrie !!!). Je n’ai pas l’esprit tranquille par rapport aux rencontres animalières inopportunes que j’ai déjà eu, par le passé, l’occasion de faire. Finalement, la piste ne longe qu’une partie de la grande cour de la ferme pour obliquer à droite vers un chemin. Déjà soulagé, je vire donc à droite dans le chemin quand des aboiements furieux se font entendre.
Du coin de l’œil, j’aperçois un énorme chien noir s’élancer à ma poursuite, accompagné d’un roquet blanc ! Ils sont pour le moins inamicaux et je ne tente pas une manœuvre de conciliation. J’appuie sur les pédales mais le fauve a vite fait de me rattraper. Grosse montée d’adrénaline : quelles sont ses intentions ? Ayant déjà connu ce genre de situation, j’espère que la bête va se contenter de courir à côté de moi en gueulant tout ce qu’il peut ! Et bien, non, il attaque !
Il saute sur moi et plante ses crocs dans ma cuisse. Dans l’instant, je lui crie de la manière la plus forte que je peux « couché ! ». A mon cri, le chien s’est arrêté net ! Je continue à pédaler le plus vite possible pour sortir du territoire du chien.
J’ai l’esprit un peu confus. Bien envie de retourner voir le propriétaire mais le chien est là. Alors, je poursuis dans le chemin herbeux. Je regarde enfin les dégâts ! Le collant est arraché, la cuisse est rouge mais pas de flots de sang ! Le chien s’est contenté en fait de pincer plus que de mordre. S’il avait eu vraiment une volonté agressive, il aurait emporté le morceau de cuisse ! Mais cette attaque me gâche la fin de parcours, on le serait à moins. Je suis en colère contre le propriétaire qui laisse ses chiens libres alors que le chemin que j’ai emprunté est ouvert au public, c’est un GR. Je n’ose penser à une même situation en compagnie d’enfants !
A la maison, douche et désinfection de la plaie qui est somme toute minime. N’ayant pas trop l’esprit à la chicane, je me contente d’appeler la mairie de Ségrie pour leur faire de mon aventure. Je leur demande bien sûr de conseiller au propriétaire d’attacher ses chiens. Ils m’apprennent que pareille mésaventure est déjà arrivée à des promeneurs ! J’espère que chacun prendra ses responsabilités ! Moi, je pense faire l’acquisition d’une bombe lacrymo ou au poivre que je fixerai sur la potence de mon vélo, ah mais !